A noter : Directeur artistique du studio Mosfilm depuis 1987 et cinéaste de renom, Karen Shakhnazarov permet au cinéma soviétique, puis russe, d’être présent à l'échelle internationale. Par le biais de Mosfilm, il donne la possibilité à la création nationale de s’exprimer dans les meilleures conditions. Quant à ses propres films, ils glanent des récompenses dans les plus grands festivals.
L'Assassin du tsar met en scène l’un des événements marquants de l’histoire russe : l’assassinat de la famille impériale. Comme dans son précédent film, La Ville Zéro (1988), Karen Shakhnazarov nous parle de mémoire. Une mémoire historique ici, avec l’assassinat réel du tsar, mais également déformée dans le souvenir du patient aliéné. Timofeyev, pensionnaire d’un hôpital psychiatrique, se prend pour le meurtrier de Nicolas II, et va finir par voir en son thérapeute la figure du tsar.
Interprété remarquablement par Malcolm McDowell, le schizophrène Timofeyev donne toute sa dimension psychologique à ce thriller qui se garde de toutes implications politiques. L’Assassin du tsar montre avec précision comment un thérapeute peut basculer dans la folie de son patient.
Les circonstances de la mort de Nicolas II et de sa famille ne sont pas ici explicitées, mais envisagées au prisme de la folie. Le réalisateur entrouvre ainsi une page de l’Histoire en laissant à chacun le soin d’y réfléchir. http://www.festival-lumiere.org/manifestations/l-assassin-du-tsar.html
Synopsis
Dans la nuit du 16 au 17 juin 1918, à Ekaterimbourg, Nicolas II, qui avait renoncé au trône, sa femme ses filles et son fils héritier, malade d’une maladie incurable, ont été exécutés sans jugement. Un « témoin », ancien prisonnier, aujourd’hui gardien d’un hôpital psychiatrique parle des événements de cette terrible nuit : il se considère comme l’assassin du tsar.
L'assassinat du tsar Nicolas II et de sa famille au cours de la nuit du 17 juin 1918 se rejoue dans la tête de l'inquiétant interné psychiatrique Timofeyev (Malcolm McDowell). Les détails troublants qu'il évoque intriguent le docteur Smirnov (Oleg Yankovskiy). De fil en aiguille, un lien particulier s'installe entre les deux hommes. Le huis clos voit leurs discussions sur ces meurtres révéler l'intelligence de Timofeyev, et non plus sa folie. Le médecin est à son tour hanté par les visions d'horreur de ces assassinats… http://www.festival-lumiere.org/manifestations/l-assassin-du-tsar.html