Ce coffret contient 5 films :
- Bienvenue, ou Accès interdit aux personnes non autorisées
- Raspoutine, l'agonie (URSS 1974, 152')
- Les Ailes (URSS 1966, 103')
- L'Ascension (URSS 1976, 110')
- Les Adieux à Matiora
Synopsis
Drame de guerre. Hiver 42. L'armée allemande poursuit son avancée sur le front russe. De nombreux villages sont tombés sous le joug nazi. Un bataillon de soldats rouges, débordé, est contraint de se replier en désordre. Pour assurer son ravitaillement, deux soldats sont envoyés chercher des vivres dans un village... Commence un long périple dans la steppe, sous la menace incessante des fusils allemands...Capturés par les Allemands, deux partisans sont interrogés par un Russe passé à l’ennemi. On leur annonce qu’ils seront pendus s’ils refusent de collaborer : Rybak accepte, et Sotnikov refuse. Il marche jusqu’au au gibet la tête haute, et, au dernier moment, regarde dans les yeux, au milieu de la foule des spectateurs, un enfant coiffé du bonnet de l’Armée Rouge.
La réalisatrice dit, à propos de ce film, que la nouvelle dont il s’inspire (Sotnikov de Vassili Bykov) l’a beaucoup touchée : "le problème de l’immortalité de l’âme, dit-elle, était directement lié à ma vie, il s’identifiait d’une façon curieuse avec ma personne (…). Il s’agit de l’immortalité spirituelle parce que, dans notre siècle matérialistico-technique, la question de l’esprit devient impérative.(…) Dans la nouvelle, il est fait beaucoup plus allusion au Christ et à Judas que dans mon film.(…) Mon film est un voyage vers l’humanité, vers le devenir de l’être humain à l’intérieur des deux personnages" ( URSS : continuité du réalisme socialiste, L. et J.Schnitzer, Ecran74, n°26 cité par M.Martin).
"Chepitko dit avoir relu Dostoïevski (...) et c'est certain qu'il y a quelque chose de Muychkine dans le personnage de Sotnikov, un mysticisme typiquement russe dans ce symbolique face à face du héros et du traître. (...) Le film montre la terrible misère des populations civiles dans les territoires occupés, la chasse aux juifs impitoyable. Plastiquement l'oeuvre est superbe dans son traitement racé du noir et blanc; la partition de Schnitke évite tout pathétique, se bornant à des effets de musique concrète et à des sortes de grondements. L'interprétation est remarquable (...)" Marcel Martin Le Cinéma soviétique, L'Age d'Homme, 1993.