C'est le début des années 20 en Mongolie. l'armée anglaise occupe le pays, asservit la population et la pille sans scrupule. Des marchands américains achètent à bas prix de belles fourrures. Bair, jeune chasseur mongol, conscient d'avoir été "volé" par les Américains rejoint un détachement de partisans pour lutter contre les troupes étrangères. Il est fait prisonnier par les Anglais. Ceux-ci découvrent chez Bair une ancienne amulette avec une charte de Genis-Khan que le jeune homme avait acquise par hasard sans en connaître la provenance. Les Anglais décident, pour en tirer profit, de déclarer que Bair est un descendant de Gengis-Khan et doit donc gouverner le pays. On le flatte, on le pare de riches vêtements. Mais Blair ne supporte pas que les Anglais continuent à piller et asservir le peuple : il se révolte et entraîne le pays avec lui.
(...) C'est à dire que le découpage - au moins aussi époustouflant dans Tempête sur l'Asie que dans Le Cuirassé Potemkine - introduit, à lui seul dans le film, la dynamique aujourd'hui confiée pour sa plus grande part aux mouvements d'appareil. Le rythme des passages d'un plan à un autre, d'un gros plan à un plan d'ensemble ou d'un plan américain à un plan lointain, tient lieu de travellings, de panoramiques et de zooms - et cela sans la moindre gêne pour le spectateur qui voit l'oeuvre près de trente ans après sa naissance (...) Pierre Ajame, Les Nouvelles Littéraires