Un jeune homme, absorbé par une partie d'échecs, arrive en retard à son rendez-vous amoureux. La jeune fille se fâche et lui décide de se suicider. Mais au dernier moment il se reprend et préfère aller tenter une réconciliation auprès de son amie. Entre-temps celle-ci a fait connaissance avec le champion mondial d'échecs et tous se retrouvent au tournoi international d'échecs qui a justement lieu au même moment et qui passionne une grande partie de la population.
C'est le premier film réalisé par Poudovkine. Il y fait jouer trois réalisateurs connus (Yakov Protazanov, Bors Barnet et Youli Raïzman) et également plusieurs joueurs connus d'échecs dont Capablanca, Reti et Griounfeld.
"Poudovkine et le jeune écrivain Nikolaï Chpikovski réalisèrent une comédie : La Fièvre des échecs. Ils y insérèrent des bandes d'actualité prises au cours du premier tournoi international d'échecs qui avait eu lieu à Moscou. Le champion du monde Capablanca fut introduit dans l'intrigue par un procédé de montage ingénieux. Le comédien très doué, V. Foguel, ami de Poudovkine au studio de Koulechov, interpréta de façon amusante le rôle du joueur d'échecs obsédé. Tous les décors et les costumes étaient faits en damiers. Même le plus éminent réalisateur de Mejrabpom-Rous, Protazanov, accepta d'entrer dans le jeu, et dans le rôle d'un pharmacien. Il enveloppait la reine des échecs dans un paquet au lieu d'y mettre une fiole. Tous furent étonnés du grand succès inattendu et prolongé de la comédie. L'humour sans prétention, le bon goût, la franche gaîté, furent appréciés par les spectateurs. Avec ce film, Poudovkine confirma sa maturité et ses dons artistiques." Extrait des Essais sur l'histoire du cinéma soviétique de R.N. Yourenev et cité par Le Cinéma russe et soviétique (Jean-Loup Passek, Centre Pompidou, L'Équerre page 123).
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