Le président d'un kolkhoze a recueilli chez lui Sacha dont le père, ancien secrétaire communiste de la région est décédé. Pavel travaille au kolkhoze et suit des cours par correpondance de l'université. Il se plaît bien en la compagnie de la belle Katia. Mais celle-ci tombe amoureuse du nouveau secrétaire de la région.
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Le film, sous sa versions originale a été refusé par la censure. Le réalisateur a accepté de remanier son film qui est alors sorti en 1957 sous le tire Sacha entre dans la vie (Саша вступает в жизнь). Le film est sorti sous sa version originale en 1989.Le réalisateur Mikhaïl Chveitzer, explique ainsi l'interdiction du film dans sa version originale :
"Quel est l'essentiel, dans Le Nœud serré ? II y a un seul héros positif, membre du Parti communiste, qu'on peut nommer notre bon héros positif. Pourquoi ce film a-t-il été ainsi persécuté? Parce que les autres membres du Parti, à tous les niveaux, se révèlent très négatifs, tous: du secrétaire à l'organisation du Parti du kolkhoze jusqu'au sommet. C'est pourquoi ce film a été détruit. Un seul homme, Ignaz Gmyzin, le président du kolkhoze, affirme une idée inhabituelle, tout communiste qu'il est. Vous vous souvenez de la scène où il décide d'élever Sacha Komelev, qui vient de perdre son père. Il l'envoie au raikom (comité de district), à Mansurov, qui va lui donner une carte de candidat au Parti. Il y a une scène où on habille le garçon, on lui met une cravate, et Gmyzin lui dit: «Sacha, n'oublie pas une chose importante : pour un homme honnête, la vie n'est pas facile avec la carte du Parti. Elle est plus difficile. Tu te prépares une vie difficile. Cette carte n'aide qu'à une chose, à la lutte pour la vérité. » C'est comme ça qu'il comprend son adhésion au Parti. Parce que pour les autres, pour la majorité, la carte du Parti signifie une vie pleine de privilèges, plus facile." Extrait du dossier publié dans Gels et dégels, une autre histoire du cinéma soviétique 1926-1968. Bernard Eisenschitz, Centre Pompidou, 2002