Sadko est beau et il est pauvre: il est de Novgorod, il aime la plus belle des jeunes filles de la ville. Il veut pour elle faire des prouesses. Mais il se heurte à l’hostilité des riches marchands qui voient un fauteur de troubles en ce jeune musicien, dont la grâce semble envoûter le peuple. Un soir que, solitaire au bord du fleuve, il rêve à sa bien-aimée en jouant de la harpe, il séduit la fille du roi des mers : elle lui promet sa protection secrète et merveilleuse.Il pourra pêcher des poissons d'or.Il défie alors les marchands qui veulent sa tête : s’il pêche le poisson d’or, ils devront lui remettre leur fortune ; s’il échoue, ils auront sa tête. En même temps, il s’assure l’alliance des hommes du peuple les plus forts et les plus généreux.La pêche est miraculeuse, Sadko triomphe, mais il gaspille ses richesses et perd la confiance des siens. C’est alors qu’un nouveau prodige le sauve : dans sa barque, trois poissons se métamorphosent en objets précieux. Il lui reste encore une prouesse à accomplir: il étreint sa fiancée qui lui promet fidélité, et il s'en va, sur la Volga, puis sur les mers, en quête de l'oiseau du bonheur. Il triomphe de toutes les épreuves, que ce soient les dangers de la confrontation brutale avec les barbares, ou les pièges tendus par la perfidie voluptueuse des Orientaux. Lorsqu'enfin il découvre l'oiseau du bonheur, dangereuse sirène un peu flétrie, séquestrée dans une tour par le roi cupide qui la possède, il a la révélation du secret en quête duquel il a couru le vaste monde : le bonheur est parmi les siens, sur la terre de Russie. Une dernière épreuve l’attend : pour sauver son équipage de la tempête, il rejoint le fond des mers, où il obtient la bienveillance du couple royal, d’une bourgeoise bonhomie à condition d’épouser la fée des mers, naguère sa protectrice: dans un acte suprême de générosité, celle-ci, comprenant que Sadko ne l’aimera jamais, renonce à son amour et le libère de sa prison liquide ! Sur un hippocampe, il rentre à Novgorod, où le bonheur l’attend.
Odyssée flamboyante par le luxe des images, la grâce des couleurs, l'humour des situations, et la sagesse universelle du roman d'éducation auquel il s'apparente, le conte ravit et émerveille les spectateurs.