intertitres en russe, sous-titres en anglais et allemand
Synopsis
Le début du film montre le monde du capitalisme et la situation difficile des ouvriers. Puis le spectateur voit comment vivent les différents peuples d’URSS. Le film montre les richesses du pays, qui appartiennent maintenant à tout le monde. Les revenus de l'Etat issus dde l'exportation des fourrures sont utilisées pour l'achat de machines pour les usines. L’ancien, dans l'économie et le quotidien des gens, laisse la place au renouvellement; les produits soviétiques sont vendus à l’étranger et le pays devient un état totalement indépendant des pays capitalistes avec une économie forte. Le film a été conçu comme un œuvre poétique et musicale rythmée, les thèmes qui se répètent en variations, les refrains.
Le film, un des plus grands succès de Vertov, a été commandé par le Ministère d’Etat du commerce (Gostorg) pour promouvoir à l’étranger les capacités de l'URSS dans le domaine du commerce extérieur. Dans le projet de Vertov, qui consistait en deux grands films Export –import du Gostorg et La course du kinoglaz dans l’URSS (Пробег киноглаза по СССР), il était prévu de montrer les livraisons d’équipement technique et de machines pour l’industrialisation du pays, ainsi que l’activité de Gostorg dans les achats de fourrures, de blé, etc., le travail du port de Leningrad. Vertov voulait créer un film, qui montre l’immensité du pays, différentes zones géographiques, la vie et le quotidien de différents peuples et nationalités. Tout ce matériel ethnographique a été rassemblé pour le deuxième film La course du kinoglaz dans l’URSS (Пробег киноглаза по СССР), qui est devenu La sixième partie du monde. Vertov voulait montrer comment les peuples les plus en retrait participent à la construction de l'état socialiste.
Du 3 mai au 29 juillet 2018, la Cinémathèque Française rend hommage au cinéaste Chris Marker. Dans la section « Les films de sa vie », on trouve trois œuvres soviétiques : « Le Cuirassé Potemkine » (1925) de S. Eisenstein, « Le Bonheur » (1934) d’A. Medvedkine (à qui il rend hommage en 1971 dans le documentaire « Le train en marche »), « La sixième partie du monde » (1926) de Dziga Vertov.
Citation de la brochure de la Cinémathèque :
«Louons Dziga Vertov car si j’avais à choisir les dix meilleurs documentaires de
tous les temps, je trouverais cela grotesque, mais s’il n’y en avait qu’UN seul à
choisir se serait "La Sixième Partie du Monde". Parce que ce moment de notre histoire,
cette palingénésie, cette aube, cette naissance de notre mémoire, cette première
esquisse de ce qui devait être notre monde, bon et mauvais, Poudovkine nous y a
fait penser, Eisenstein nous y a fait rêver, mais un seul homme nous l’a fait voir :
Dziga Vertov.» (Chris Marker / Cinémathèque Française, Programme été 2018,
p. 21). http://www.cinematheque.fr/cycle/chris-marker-les-7-vies-d-un-cineaste-441.html