Le héros du film, le jeune cosaque Dimitri Pechkov, part en 1889 pour un long voyage de Blagovechtchensk en Extrême Orient russe à Saint-Pétersbourg pour rencontrer le Tsar et lui demander justice pour le petit peuple des Evenks, humiliés et dépourvus de leur chevaux par les fonctionnaires russes du Tsar. Serko, son petit cheval de race mandchourienne, devient son ami et compagnon de toutes les aventures. Pendant leur long trajet à travers l’immense pays, du fleuve Amour jusqu’à la capitale, Dmitri et Serko rencontrent plusieurs peuples de la Sibérie – Evenks, Bouriates, Mandchoures, Toungouses. Le héros fait la connaissance de rites et de mœurs de plusieurs petits peuples, loin de la civilisation occidentale, qui croient aux forces de la nature et vénèrent leurs Dieux. Durant ces péripéties, non seulement la nature sauvage représente un danger pour le jeune homme et pour son cheval, mais aussi et surtout les hommes, notamment le gouverneur de sa région qui essaye par tous les moyens d’empêcher Dimitri d’arriver à Saint-Pétersbourg.
La rencontre avec l'illusionniste parisien, Emile Fragonard, est un coup de chance pour le jeune Russe. Fragonard sauve Dimitri de la maladie et de la prison. Le spectacle de Fragonard, que le Français consacre au jeune homme, aide Dimitri à acquérir la notoriété et l’aura d’un héros lui permettant un jour de rencontrer la famille du Tsar. Ayant parcouru plus de 9000 kilomètres, le jeune cavalier réalise ainsi le plus fantastique exploit.
Commentaires
« (…) Le parcours initiatique du jeune héros permet de découvrir une Russie millénaire, éternelle, étonnamment mixte, par la différence de culture des peuples qui l'habitent. Ce choc des cultures, le spectateur le ressent en même temps que le jeune Dimitri, pressé de gagner Saint-Pétersbourg, malgré les neuf mille kilomètres qui le sépare de sa terre natale.
(…) Ainsi en plus d'images stupéfiantes d'une Russie polymorphe, Serko est aussi l'occasion de mettre en scène la création d'une légende parmi des contemporains, assoiffés d'évasion. »
Laetitia Heurteau,
« (…) Cette histoire débute en Mandchourie, se poursuit aux bords du lac Baïkal, dans ces contrées méconnues et grandioses tout aussi fascinantes que les régions himalayennes.»
Joël Farges