Premier prix et Prix de la meilleure image au Festival national de l'Union Soviétique, 1985
Synopsis
"Dès le début du film, une ambiance de mauvais augure règne, comme le silence avant l'orage. Ce silence ne nous tranquillise pas. Au contraire, Giorgi Chengelaia et le cameraman Levan Paatasvili créent méthodiquement une tension entre ce calme « passif », plutôt feint, et un crime « actif ». Les vertus et le caractère du silence ne changent pas. Par contre, l'aspect du mal change et se diversifie : coups de poing, attentats, incendies, arrestations massives. L'arbitraire du mal entraîne le malheur de la nation. (...) Les va-et-vient des héros ne signifient pas la préparation à la lutte mais la soumission devant la peur. La liberté manque à ces gens. Ils voudraient sortir de l'impasse mais manquent de temps et de forces. Ils ne pensent qu'à se sauver mais par un intermédiaire. Un jour un sauveur doit absolument apparaître. Dans cette attente naît un faux espoir, un faux leader : le jeune compositeur qui passe pour un comploteur envoyé par Giorgi Kancaveli. Personne ne sait que ce dernier a renoncé à la lutte, s'est résigné (...).
Akaki Bakradze, Le cinéma géorgien, Centre Pompidou, 1988