Un montage d'images d’archives entre 1912 et 1917, décrit la vie de la famille du dernier tsar russe et montre les contradictions de la société prérévolutionnaire en évoquant la vie quotidienne dans les villages, les usines, les milieux bourgois, militaires et capitalistes. On y voit aussi des images des relations extérieures de la Russie avec des pays étrangers, notamment avec la France (réception du Président Raymond Poincaré). On assiste enfin à la préparation de la guerre, à la guerre elle-même à la révolution de février 1917, puis à l'arrivée "libératrice" de Lénine.
Esfir (Esther) Choub fait partie des femmes que l’historienne du cinéma Maïa Tourovskaïa (Майя ТУРОВСКАЯ) a appelé "Les amazones de l'avant-garde cinématographique russe" (Амазонки русского киноавангарда). Avec La chute de la dynastie des Romanov, elle crée un nouveau genre cinématographique : le film documentaire réalisé exclusivement à partir d'images d’archives.
Au cours de l'été 1926, elle recherche à Saint-Pétersbourg des images d’archives montrant la famille Romanov. En deux mois elle voit environ 60000 mètres d'archives et en choisit 5000 pour monter son film, et fait s'alterner des images de la vie de la famille du tsar avec des images montrant la vie difficile des ouvriers et des paysans. L’opposition entre la richesse des uns et la détresse des autres provoque une forte émotion auprès du public soviétique. Le film est très apprécié, non seulement par le pouvoir soviétique, mais aussi par ses collègues, notamment Lev Koulechov.