La fin de l'empire soviétique. Le secrétaire général du Parti communiste réside dans la clinique du gouvernement. Il est vieux et fragile, mais a une emprise sur le pouvoir. "Le pouvoir se prend, il ne se donne jamais", répète-t-il. Et c'est pratique à la fois pour les élites et les services secrets - tant que le "corps" est vivant, divers groupes marquent leurs points politiques. Le secrétaire général est "condamné à perpétuité". Une jeune infirmière Sasha s'occupe de lui. Petite, fragile et invisible, elle porte un lourd fardeau de responsabilité pour la vie du plus haut fonctionnaire du pays. Pendant ce temps, le vieil homme mène une guerre en Afghanistan, a un bouton nucléaire et peut emmener le monde entier dans la tombe avec lui.
1985. Fin, déclin et décadence de l’empire soviétique.
Moribond, Konstantin Tchernenko, secrétaire général du
Parti communiste de l’URSS gît dans une clinique du
gouvernement. Vieux, fragile, usé, il tiendra jusqu’à son
dernier souffle, au pouvoir, un pouvoir qu’il ne se résout
pas à lâcher.
«Le pouvoir se prend, il ne se donne jamais », aime-t-il
à répéter.
Épaulée par une importante équipe médicale, une jeune
infirmière, Sacha, s’occupe de lui. Petite, fragile et invisible,
elle porte le lourd fardeau de la responsabilité de la vie du
plus haut fonctionnaire du pays qui survit au bord de la
mort, ce qui n’arrange ni les élites ni les services secrets
soviétiques. Pendant que son «corps » est maintenu en
vie, divers groupes politiques s’affrontent alors que Tchernenko, qui continue de faire la
guerre en Afghanistan, possède le bouton nucléaire qui
pourrait emporter le monde
dans la tombe.
Réalisé par Rezo Guiguineichvili, un Géorgien âgé de 41
ans par ailleurs scénariste et
producteur, Patient n°1 nous
rappelle la place centrale et
la force du cinéma géorgien
dans le cinéma soviétique.
C’est un film de très bonne
facture, dans lequel on retrouve avec plaisir l’immense
actrice Inna Tchourikova, disparue en janvier 2023. Un
film qui aide à comprendre le
pouvoir russe d’hier et d’aujourd’hui.