par Martine Godet
CNRS Edition
Collection : Mondes
russes et est-européens
Parution : 12 novembre 2010
Format : 15 x 23, 308 pages
ISBN : 978-2-271-07058-6.
Fiche auteur :
Les coulisses politiques du cinéma soviétique de la mort de Staline
à Gorbatchev. 1953 : avec la mort de Staline s’achève l’ère du « réalisme
socialiste » soviétique. L’étau se desserre enfin sur la production
cinématographique. À l’interdiction brutale et spectaculaire
longtemps pratiquée par le « petit père des peuples », se substitue
une forme de censure subtile et complexe. Pourquoi certains films
ne représentant rien de répréhensible sont-ils censurés, tandis que
d’autres, plus subversifs, sont réalisés ? Martine Godet signe la première
étude de fond sur cette gestion politique de l’image par un
régime autoritaire en crise. Dans les années 1960-1970, après le
dégel kroutchevien, une nouvelle vague de répression s’abat sur les
réalisateurs. Certains films resteront bloqués des années durant : La
Commissaire d’A. Askoldov (1967), La Vérification d’A. Guerman
(1971), Longs adieux de K. Mouratova (1971)… Et les cinéastes
joueront un rôle de premier plan dans la perestroïka, dont le coup
d’envoi sera donné par l’incroyable Ve congrès de l’Union des cinéastes,
en mai 1986, qui décide la suppression de toute censure à
l’écran.
Une fresque passionnante sur le septième art soviétique à une période
charnière de son histoire.
Martine Godet :
Docteur en Histoire de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales,
Ingénieur de recherche au CNRS et spécialiste du cinéma soviétique,
Martine Godet dirige l’Iconothèque russe et soviétique de l’EHESS.