La veille de la Première Guerre mondiale. La jeune Varvara a fini ses études au lycée de Saint-Pétersbourg et décide de partir enseigner à la campagne. D'abord mal accueillie dans le village sibérien de Satry, où les paysans miséreux n'envoient pas leurs enfants à l'école, elle gagne peu à peu leur estime. Elle rencontre dans le village Martynov qu'elle avait connue à Saint-Pétersbourg et qui sort d'un camp d'emprisonnement. Elle l' épouse peu de temps avant qu'il soit à nouveau arrêté pour ses idées "révolutionnaires". Après la révolution d'octobre, il est libéré mais tué peu après dans les rangs de l'armée rouge. La vie de Varvara est difficile. A l'époque de la collectivisation, les koulaks essaient de l'assassiner et de mettre le feu à l'école. Cependant, sa plus belle récompense est l'affection et la reconnaissance dont l'entourent ses anciens élèves, de plus en plus nombreux.
Commentaires
"Une des meilleures œuvres de M. Donskoï. Une des meilleures œuvres du cinéma soviétique. La très simple histoire d'une vie ni particulièrement remarquable, ni spécialement héroïque, en rien extraordinaire — et qui, pourtant, nous captive et nous émeut, tant elle est riche d'un contenu profond. Grâce au grand talent de Donskoï, grâce surtout à V. Maretskaïa qui vit son personnage, nous connaissons à fond, nous aimons et admirons la modeste petite institutrice villageoise qui, pareille aux petits sapins qu'on nous montre, grandit, grandit chaque année".
Luda et Jean Schnitzer, Vingt ans de cinéma soviétique, 1964