En gagnant mon pain : Prix Staline, degré II pour Mark Donskoï, 1941
Prix R. Unnington à Mark Donskoï au Festival d'Edinbourg, 1955
Mes universités : Prix spécial des journalistes italiens au Festival de Venise, 1948
Premier prix du Festival de Stokholm, 1949
Prix au Festival de Edembourg, 1955
Thomas Gordeiev : Prix de la meilleure mise en scène au Festival de Locarno, 1960
Biographie
Né dans une famille juive modeste en Ukraine, Mark Donskoï a pu s’instruire grâce à la révolution d’Octobre. Il commence des études de médecine, dans le but de devenir psychiatre. Mais il ne veut pas renoncer au sport et à la musique, et il abandonne la médecine pour le droit, études moins contraignantes. Il exerce sa professsion dans la criminologie et la défense politique.
En 1925, il s’oriente définitivement vers le cinéma. Après avoir écrit une pièce de théâtre L’aube de la liberté et un recueil de nouvelles Les Prisonniers, évoquant la guerre civile, il écrit son premier scénario, non réalisé, Le dernier Rempart. En 1926, il entre au VGIK, où il étudie sous la direction d’Eisenstein. Il est assistant monteur dans le studio Byelgoskino et réalise son premier scénario, demeuré inachevé La Vie, puis, la même année Dans la grande ville, un long métrage. En 1928, avec le concours de l’écrivain Mikhaïl Averbakh, il tourne Le prix d’un homme. En 1934, il réalise, en collaboration avec Vladimir Legochine, Le Chant du bonheur où il évoque l’adaptation au nouveau mode de vie des populations des zones frontalières. Marc Donskoï conquiert la célébrité avec la trilogie consacrée à l’autobiographie de Gorki, L’Enfance de Gorki (1938), En gagnant mon pain (1939) et Mes Universités (1940). Le cinéaste explore ici les thèmes caractéristiques de son œuvre profondément humaniste : l’humilité fière des héros, la dureté de la vie paysanne au XIXème siècle, l’oppression des pauvres. Pendant la guerre, Donskoï tourne trois films consacrés à la violence des combats. Dans L’Arc-en-ciel (1944) il fait le portrait admirable d’une femme résistante. Revenu plus tard à l’œuvre de Gorki, il tourne La Mère (1956) et Thomas Gordeïev (1959). En 1958, il obtient un grand succès avec Le Cheval qui pleure, film lyrique qui annonce Les Chevaux de feu de Paradjanov. Toute son œuvre, d’une grande sobriété, s’enracine dans ses origines ukrainiennes et sa foi en l’homme.