L’histoire commence à Soutchan, dans l’Extrême-orient, en ex-Union soviétique. Elle est la suite du film autobiographique Bouge pas, meurs, ressuscite de Vitali Kanevski. Quelques années plus tard pour Valerka, la vie est toujours aussi sordide, marquée par la brutalité archaïque des mœurs, avec sa litanie de violences, d’alcoolisme et d’obscénités domestiques, qui se répètent à l’école professionnelle où il tente d’acquérir une formation. Valka, cependant, se substituant à sa sœur Galia (la jeune héroïne assassinée du premier film), donne au jeune homme la tendresse qui l’aide à vivre. Mais renvoyé de son école, Valerka rompt avec son milieu : il s’enfuit vers le nord, à Nikolaïevsk, où il espère retrouver une tante, inconnue. Il travaille sur un chantier naval, mais ne retrouve pas sa tante. Il est recueilli par une famille aisée. Valka vient le rejoindre, mais une distance infranchissable les sépare désormais. Dans l’incapacité de s’enraciner, Valerka veut s’enfuir encore, sans but…
Le film présente beaucoup d’analogies avec le premier : il est de la même veine, sombre et désespérée, que Bouge pas, meurs, ressuscite . Les deux rôles principaux sont joués par les mêmes acteurs non-professionnels. Le réalisateur intervient également constamment dans son film.