Olga Ivanovna Dymova est une jeune femme séduisante. Elle est courtisée par les artistes, musiciens, poètes et peintres qui fréquentent assidûment son salon. Elle ignore son mari, médecin discret mais savant. Il sauve un enfant atteint de diphtérie, mais il contracte sa maladie et meurt. Korostelev, un ami de Dymov, fait l’éloge de ses talents et de sa générosité. Olga Ivanovna prend alors conscience de son aveuglement sur la grandeur d’âme de son mari.
Commentaires et bibliographie
La Cigale est le premier film de Samsonov. Il a suscité l’enthousiasme de la critique et du jury au festival de Venise en 1955 et a obtenu le premier grand prix après Ordet (Carl Theodor Dreyer). La revue Cinéma écrit en 1955: «L’intimisme de la mise en scène, la qualité de la composition des images, la sûreté de main avec laquelle Samsonov emmêle et démêle le pathétique écheveau des dérisoires artifices de La Cigale ont étonné et ravi».
Dans un article intitulé "Le cinéma soviétique existe, je l'ai rencontré... à 2500 km de Paris" et publié dans Les Lettres françaises du 15 septembre 1971, François Truffaut écrit :"Enfin un film russe avec adultère : on respire! C'est admirablement mis en scène, un peu à la manière de Max Ophuls, les couleurs sont belles, le jeu est excellent : c'est un film intelligent et raffiné"
Interrogé sur son film, Samsonov a souligné les difficultés de transformer en images la finesse des analyses psychologiques du texte. Il dit s’être attaché dans le dialogue à rester aussi fidèle que possible à la langue de Tchékhov. Il précise enfin qu’il a dû, pour donner à son film une longueur suffisante, ajouter quelques épisodes