L’action se situe à l’époque du premier plan quinquennal (1929-34). Le collectif d’une usine de Léningrad propose la construction d’une turbine. Le vieux contremaître Semion Babtchenko est chargé de la construction de l’une des pièces majeures. Des difficultés apparaissent mais finalement grâce à l’efficacité du secrétaire du comité du parti, Vassia, et à la compétence des vieux ouvriers, elles seront surmontées. La construction est presque terminée lorsque l’ouvrier Tchoutotchkine découvre une erreur dans les plans que l’ingénieur Skvortsov a volontairement faite. Finalement le projet est conduit à son terme.
"Des millions de travailleurs s’engagent dans la lutte pour le plan socialiste et dans la construction de la nouvelle société. Représenter cet immense mouvement, avec art et à un haut niveau politique, est la tâche principale du cinéma soviétique. On ne peut pas dire que le cinéma ait contourné cette question, n’ait pas essayé de montrer ce processus complexe. Mais il l’a fait de façon schématique et ennuyeuse, discréditant les films sur la production et l’émulation. La force de Contre-plan est de toujours dépasser le cliché. On voit dans ce film la vraie vie d’une usine en lutte pour le contre-plan, et il mobilise pour cette lutte. (…)
Contre-plan s’imposa solidement au seuil d’une nouvelle étape du développement du cinéma soviétique. Il fut suivi de toute une série de films dans lesquels les réalisateurs s’appliquèrent de tous leurs effdorts à créer des sujets profonds et attrayants, à obtenir de l’acteur un jeu plus réfléchi et à représenter véridiquement la réalité. Aleksandr Dovjenko, Le Cinéma en URSS