Nikolaï TIKHONOV
Николай ТИХОНОВ
Nikolay TIKHONOV
URSS, 1930, 72mn 
muet, fiction
Aïna
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Айна

 

 Ayna

 Ayna

Sous titre russe : Песчаная учительница
 
Réalisation : Nikolaï TIKHONOV (Николай ТИХОНОВ)
Scénario : Maria SMIRNOVA (Мария СМИРНОВА)
D'après le récit d’Andreï Platonov : L' institutrice des sables
 
Interprétation
Zinaïda ZANONI (Зинаида ЗАНОНИ) ...Aïna
I. KOUTCHENKOV (И. КУЧЕНКОВ) ...Mullah
Neolina IVANOVA-TOLMATCHOVA (Неонила ИВАНОВА-ТОЛМАЧЁВА) ...femme enceinte
Aleksandr OBERIOUKHTINE (Александр ОБЕРЮХТИН) ...mourant
 
Images : Nikolaï FRANTSISSON (Николай ФРАНЦИССОН)
Décors : Arnold VAISFELD (Арнольд ВАЙСФЕЛЬД)
Musique : Galina PYCHKOVA (Галина ПЫШКОВА)
Production : Союзкино (Soyuzkino)
 
Sites : IMDb, Chapaev

Synopsis
La fille de Kulak, Aina, après avoir obtenu son diplôme universitaire, retourne dans son pays natal. La jeune enseignante se retrouve dans une lutte de classe pour la collectivisation. La situation est compliquée par son père, devenu l'un des chefs du conseil du village. Seule la troisième partie du film (10 min.) a été conservée.
 

Commentaires
Festival du film d’archives de Belye Stolby 29 février-4 mars 2016, Valérie POZNER, 1895, 2016
 
" le film Aïna (Nikolaï Tikhonov, 1930) d’après le récit d’Andreï Platonov, l’Institutrice des sables, dont deux bobines de la version distribuée aux États-Unis par Amkino ont été retrouvées, est d’une grande beauté formelle dans les plans du désert, comme ceux, documentaires, des éleveurs nomades (l’image est due à Nikolaï Frantsisson). Il est vrai que la liste des personnages du scénario mentionnait : 1) le sable ; 2) le pouvoir soviétique ; 3) les nomades... Le conflit entre la jeune institutrice et son père, chef du clan et « koulak » refusant la collectivisation du cheptel, la sédentarisation et la modernisation, est assez classique pour la période, mais s’éloigne fortement du scénario originel – dont Platonov espérait qu’il serait réalisé par Poudovkine. Dans le passage conservé, la séquence centrale est celle où une jeune femme meurt en couches faute de soins, car Aïna n’a pu prévenir à temps l’équipe médicale. Mais ce qui aujourd’hui frappe le plus, c’est le contraste souligné entre les représentants de la tribu nomade (enfants morveux, femmes voilées, peureuses, mais surtout noiraudes et sales) et le bâtiment constructiviste des autorités soviétiques locales (maquette posée au milieu du désert) avec voiture flambant neuf circulant dans les sables, emportant à son bord de sympathiques hommes blancs vêtus à la citadine. Pareille image n’aurait pas déparé un film colonial occidental."
Valérie Pozner

Sélections dans les festivals ou événements :
- Festival des archives du cinéma russe "Belye Stolby", Belye Stolby (Russie), 2016

Images et vidéos