Krestyane : Premier prix au Festival International du Film de Moscou, 1935
Biography
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Friedrikh Ermler, né à Rechitsa (aujourd’hui Rezekne) en Lettonie dans une modeste famille d’ouvriers, perdit son père à l’âge de douze ans et dut travailler comme apprenti pharmacien. Autodidacte, il se passionne pour le cinéma. En 1917, il participe à la révolution et combat dans l’Armée Rouge. Inscrit au parti communiste en 1919, il restera, dans toute son œuvre, un défenseur fidèle des idées révolutionnaires, tout en portant un regard critique très personnel sur l’évolution de la société soviétique.
En 1923, il entre à l’Institut des beaux-arts de Leningrad pour suivre une formation d’acteur. En 1924, il commence à travailler au studio Sovkino, dans la section scénaristes. Pionnier du cinéma soviétique, il n’adhère pas aux excentricités des cinéastes de la FEKS « Fabrique de l’acteur excentrique », laboratoire de théâtre puis de cinéma créé à Petrograd en 1921 par G.Kozintsev et G.Youtkevitch, et crée son atelier expérimental, le KEM. Il tourne en 1924 son premier film, Scarlatine. En 1926 il réalise avec Edouard Ioganson Les Enfants de la tempête, en hommage à l’héroïsme des jeunes komsomols lors de la guerre civile. De 1926 à 1929 se succèdent quatre films muets qui constituent d’intéressants documents sur les moeurs des citoyens soviétiques à l’époque de la NEP : Katka, petite pomme reinette (1926) raconte le drame d’une jeune provinciale séduite par un vagabond et sauvée de la misère par un intellectuel pauvre. La Maison dans la neige (1927) évoque les personnages des différents milieux sociaux qui cohabitent. Le Cordonnier de Paris met en scène le malheur d’une jeune ouvrière séduite et abandonnée par un komsomol, qu’un cordonnier non politisé réconforte. Un débris de l’empire ou L’Homme qui a perdu la mémoire (1929) évoque la rupture définitive entre le passé et le présent à travers l’histoire d’un ouvrier devenu amnésique à la fin de la guerre, et qui, retrouvant la mémoire en 1928, constate les changements sociaux survenus entre-temps. Après une interruption de trois ans, F.Ermler tourne avec S.Youtkevitch Contre-plan, film destiné à la célébration du quinzième anniversaire de la révolution : il ouvre la voie au « réalisme socialiste » en proposant un tableau enthousiaste du plan quinquennal. En 1935, Les Paysans décrit les difficultés des communistes, en butte aux koulaks, dans leur effort pour créer les kolkhozes. En 1938-39, après de multiples difficultés rencontrées auprès des dirigeants de Lenfilm et des organisations du Parti à Leningrad, F.Ermler réalise Un Grand Citoyen œuvre qui s’ inspire de l’assassinat de Kirov : la première partie se déroule en 1925 pendant la préparation du Quatorzième Congrès et met en évidence les dissensions internes du parti. La deuxième partie, en 1934, au moment du Dix-septième Congrès montre la conspiration des ennemis du Parti, qui conduit à l’assassinat de Chakhov, alias Kirov. La publicité en fit un film de justification des procès de Moscou et il fut considéré comme un grand film de propagande. F.Ermler tourne ensuite des films de guerre (de 1943 à 1945). En 1950, le cinéaste est malade : il tournera encore en 1955 Le Roman inachevé, un nouveau film intimiste sur fond de mutation sociale.
Родился 13 мая 1898 г. в Режице Витебской губернии (ныне — Ренекне, Латвия).
В 1919 г. вступил в ВКП (б).
В годы Гражданской войны служил в Красной армии, работал в ЧК.
В 1923-1924 гг. учился на актерском отделении Ленинградского института экранного искусства, в 1929-1931 гг. — в Киноакадемии. С 1924 г. работал в сценарном отделе к/с "Совкино" ("Ленфильм"). В 1924 г. совм. с Э. Иогансоном организовал Киноэкспериментальную мастерскую (КЭМ).
Умер 12 июля 1967 г. в Ленинграде.