Les Belov : Premier prix, prix du jury oecuménique, prix de la Fipresci et prix du public au Festival du Film documentaire, Nion (Suisse), 1993
Mercredi 19/07/1961 : FIPRESCI Prize , Berlin International Film Festival - Panorama 1997
Ecumenical Jury Award , "Message to Man" Int. Film Festival, St. Petersburg 1997,
Best Documentary (Observer Prize), Edinburgh International Film Festival 1997
Critics Prize, Award of Professional Championship Jekatarinenburg Film Festival 1997,
First Prize; Vyborg Festival of Russian Film 1997,
"Triumph" - Russian Independent Prize for Achievment in Art, 1998
Pavel et Lialia. Romance de Jérusalem : - Prix au Festival du film documentaire de Nyon, 1999
- Prix du meilleur documentaire au Festival « Message to Man », Saint-Pétersbourg, 1998
- Prix spécial du jury au Festival international de film d’Amsterdam, 1998
- Prix du jury et prix de la FIPRESCI au Festival de Leipsig, 1998
Victor Kossakovski est né le 19 juillet 1961 à Leningrad (Saint-Pétersbourg). De 1978 à 1986, il est assistant-opérateur, assistant-réalisateur et monteur au Studio de films documentaires de Saint-Pétersbourg. De 1986 à 1989, il étudie au VGIK (Institut national du cinéma) à Moscou. Il réalise des documentaires à Saint-Pétersbourg depuis 1989.
Extrait de l’autobiographie du réalisateur :
« Durant mon enfance, j'avais deux passions : le cinéma et la photographie. Parfois, les jours où je n'avais pas école, j'allais au cinéma, j'achetais un billet pour la première séance. Dix minutes avant la fin du film, je sortais de la salle pour aller aux toilettes et j'y attendais le début de la séance suivante. Mêlé aux nouveaux spectateurs, je rentrais de nouveau dans la salle et revoyais le film. Dix minutes avant la fin, je sortais encore de la salle. Cela se répétait ainsi plusieurs fois de suite. Et c'est seulement à la fin de la journée, à la dernière séance, que j'apprenais comment se terminait le film. Il arrivait que plusieurs films soient projetés dans la journée dans cette salle. Alors, pour le prix d'un seul billet, je réussissais à tout voir.
Un été, j'ai travaillé trois mois comme tourneur dans un atelier de construction mécanique pour pouvoir m'acheter un objectif à longue focale. Ensuite, par n'importe quel temps, je disparaissais dans la forêt avec mon appareil photo, à la recherche d'un oiseau, d'une fleur ou d'un élan. Durant des heures, en retenant ma respiration, j'attendais l'image extraordinaire. (…) Mes rêves d'avenir se partageaient entre les professions de directeur de la photographie au cinéma et de garde forestier. » V. Kossakovski, extr. de « Autobiographie », in Images documentaires n°51/52, 2004
« Victor Kossakovski incarne cette génération des années 60 qui prolonge une riche tradition saint-pétersbourgeoise du cinéma documentaire. Mais il paraît représenter cette génération à lui tout seul, ou presque, tant les conditions de formation, de production et de diffusion dans la Russie de l'après-communisme permettent peu aux nouveaux talents de s'affirmer. (…)
Sa caméra est douée de persévérance et provoque le hasard. En quête de rencontres, elle improvise des portraits, esquisse des destins. Elle apprivoise la dureté du réel, la maladie, la mort, le dénuement, et elle chante ses fragiles beautés. Victor Kossakovski sait porter sa caméra lui-même, à l'épaule, et il s'engage résolument , de son regard et de son corps, dans l'intimité des personnages qui l'intéressent. (…)
Mais Kossakovski est aussi homme du repli sur soi, quand longuement il monte ses films. Après la saisie sur le vif de fragments de vie, dans une espèce de bonheur et d'évidence, survient la phase, bien autrement complexe, qui consiste à vertébrer les récits, à développer les dramaturgies, à percevoir la respiration propre à chaque film. La bande son fait alors l'objet de soins très particuliers. (…)
Le cinéaste affirme qu'il doit toujours en savoir plus que ce qu'il donne à voir. " Si je montre ce que je sais, le film ment. " Mais de quelles vérités le cinéma est-il, selon lui, l'expression, et de quels mensonges doit-il se prémunir ? »
Jean Perret, extr. du catalogue du festival Visions du réel, Nyon, 2001