Scénariste, décorateur et acteur de cinéma russe et soviétique.
Né le 10 août 1945 à Moscou dans une famille d’Arméniens russophones (il ne parle pas arménien). Il est élevé dans la culture russe.
En 1962, il entre à l’Ecole Supérieure Artistique et Industrielle de Moscou (ex-Stroganov). Mais en 1964 il est appelé sous les drapeaux et fait trois ans de service militaire. Il reprend ses études qu’il termine en 1971, faculté du travail artistique sur métaux. Cependant en 1970, lors d’un stage d’été, il se retrouve dans l’équipe du chef-décorateur I. Schre, ter sur le tournage du film de fin d’études de son ami Nikita Mikhalkov, le court métrage « Une journée tranquille à la fin de la guerre ». Il enchaîne en 1971 comme décorateur, avec A. Rodinov, pour le court métrage « La famille Petroukhine », début comme metteur en scène de l’acteur S. Nikonenko. Cette aventure détermine le reste de sa carrière professionnelle : il va travailler dans le cinéma et ce à plusieurs titres : décorateur, scénariste et acteur.
Le tandem Mikhalkov-Adabachian va faire des étincelles avec six collaborations, de « Ami chez les ennemis… » (1974) aux « Yeux Noirs » (1987), d’abord comme chef-décorateur puis comme scénariste aussi. Bien sûr, il travaille également avec d’autres comme Kontchalovski, Danelia ou Khabenski. En tout, entre 1970 et 2016, il assure la décoration de 16 films. Entre 1973 et 2017, il écrit 27 scénarios.
En parallèle, il n’hésite pas à jouer les acteurs, surtout des rôles épisodiques ou des apparitions comme l’ingénieur Timofeev de « Cinq Soirées », le majordome Barrymore dans « Le chien des Baskerville » ou Berlioz dans la série TV « Le Maître et Marguerite ». Grâce à « Coup de soleil » il retrouve Mikhalkov en 2014. Entre 1968 et 2017, on compte au moins 50 rôles au cinéma.
Il réalise trois films : « Mado, poste restante » (1990) en France, sélectionné pour la section Perspectives du Cinéma Français dont il reçoit le Grand Prix, un documentaire sur l’acteur Youri Bogatyrev pour la série TV « Pour qu’on se souvienne » (1) et, en 2002, l’adaptation du roman de B. Akounine « Azazel ». Mais Adabachian n’obtient pas le final cut et retire son nom du générique.
C’est une personnalité touche à tout aux talents multiples :
Mises en scène d’opéra : « Boris Godounov » (1997) au Mariinski de Saint-Pétersbourg et « La Khovanchtchina » (1998) à La Scala de Milan.
Architecte d’intérieur pour les restaurants de l’acteur Oleg Tabakov « Oblomov », « Antonio » et « Griboedov ».
En 2004, il participe à la version russe du jeu télévisé « Fort-Boyard » où il endosse le rôle du Père Fouras (Astronome en Russie).
Artiste Emérite de la RSFSR / URSS (1983).
Personnalité des Arts de la Fédération de Russie (2016).
(1) La série, animée par l’acteur et réalisateur Léonide Filatov de 1994 à 2003, compte 114 numéros ; elle évoquait tous les grands noms, célèbres et oubliés, du cinéma russe et soviétique.