Acteur
Né en 1919, URSS (Russie)
 
Décédé en 2014
Nikolaï VASSENINE
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Николай ВАСЕНИН
Nikolay VASENIN
Extrait de la filmographie
 
Acteur
2015 - Vassenine (Васенин) de Andreï GRIGORIEV [documentaire, 57 mn]

Biographie
Fiche 16 534 Nikolaï Maximovitch Vassenine est né dans le village de Pychak le 5 décembre 1919. Mobilisé le 20 novembre 1939 par l’Armée Rouge, il participa à la guerre russo-finlandaise (novembre 1939-mars 1940). Il y est blessé. Quand la Grande Guerre Patriotique éclata en juin 1941, il repartit au front. Il combattit dans la région de Minsk où, en juillet 1941, il fut grièvement blessé lors de la défense de la ville. Encerclé avec d’autres soldats soviétiques, il fut capturé. Il transita alors par plusieurs camps de prisonniers de guerre avant de se retrouver en France. Le 8 octobre 1943, Vassenine réussit à s’évader avec d’autres camarades. Ils rejoignirent la Résistance. Nikolaï combattit dans ses rangs du 20 octobre 1943 au 2 septembre 1944. Nikolaï se trouvait dans les environs de Saint-Sorlin-en-Valloire (Drôme) ; il participa aussi à divers combats, en particulier près de Saint-Rambert d’Albon au nord de la Drôme. Son détachement de maquisards FFI s’appelait « Le groupe Nicolas ». Aujourd’hui, Vassenine en est l’unique survivant. Il avait une fausse carte d’identité au nom de Nicolas Voitier et il servait sous le commandement de Gérard Monot. C’est alors que Nikolaï tomba amoureux de Jeanne, la fille de son chef. Parmi tous ses camarades, il se rappelle très bien Emile Sauvage et Jean Rey qui avait trois enfants (deux garçons, Marcel et Pierre, et une fille Elise). Sont également restés dans la mémoire de Nikolaï des gens dont il se souvient moins bien : Henri Velde, Jean Vanneau… Après la Libération de la France en 1944, Vassenine fut envoyé sur Paris au QG de la Mission militaire Soviétique. En avril 1945, il retourna en URSS. On aurait pu penser que le plus terrible était derrière lui. Mais il s’avéra que tout n’était pas aussi simple. Pour Staline, tous les prisonniers de guerre étaient des lâches et des traitres. Ayant remarqué sur la poitrine de Vassenine la médaille française de la Résistance, un officier soviétique l’arracha en comparant cette récompense avec le paiement d’une prostituée. Ce fut un horrible moment. Nikolaï Vassenine fut condamné à 15 ans de camp de travaux forcés pour « s’être volontairement rendu aux Allemands et avoir combattu en France ». Il exécuta sa peine au Goulag et ne fut libéré qu’en 1960. Au milieu des années 80, Vassenine fut réhabilité. Ensuite, à partir de 1985, Nikolaï essaya de renouer avec la France. Il demanda au consul français de l’aider à retrouver ses camarades de combat. Mais en dehors de marques d’honneurs, même si elles étaient méritées, il ne reçut aucune aide. Après la mort de son épouse, Nikolaï s’adressa à divers organismes de vétérans pour retrouver ses camarades français de la résistance ainsi que Jeanne Monot qu’il n’avait pu oublier. Nikolaï Vassenine est l’unique chevalier de la Légion d’honneur russe qui lui a été remise pour services rendus pendant la Seconde Guerre mondiale. PS : Nikolaï Vassenine est décédé le 8 décembre 2014.