L’histoire raconte le choc des cultures, traditionnelle et urbaine, au fond de la steppe de la Mongolie intérieure (en Chine). Gombo, éleveur, vit selon la tradition, avec sa femme, Pagma, ses enfants, Bourma et Bouin, et Babouchka, la grand-mère. L’oncle, Bajartou, figure de légende, apparaît parfois sur son cheval. Gombo rêve d’une vie ancestrale, et, selon la coutume, plante son « urga » devant la maison (la yourte) pour annoncer qu’il fait l’amour. Mais la loi chinoise impose la limitation des naissances et Pagma se refuse à son mari. Survient Serguei, un Russe, qui tombe en panne avec son camion. Une amitié inattendue naît entre les deux hommes. Elle conduit Gombo à suivre Serguei à la ville, où il s’enivre des plaisirs de la vie urbaine. Il vient au secours de Serguei, arrêté par la police chinoise, parce qu’il est suspect de subversion. Il rapporte une télévision dans la yourte…
"D'emblée on est frappé par l'ampleur de la réalisation, le lyrisme des images, la beauté de ces étendues balayées par les vents. <...> Sans que le film soit en rien moralisateur, c'est tout un art et une morale de vivre qui nous sont révélés avec un humour, une fantaisie et un irréalisme parfois incongru. Ironisant sur les sociétés capitaliste ou communiste, le film est avant tout un hymne à la grandeur de l'homme, ce descendant de Gengis Khan qui, de toute éternité, appartient à la Terre. Quant à cet Urga, n'est-il pas le symbole de la liberté et du bonheur ?"
Claude Bouniq-Mercier, Guide des films de Jean Tulard.