« L'action se passe entièrement au goulag, certaines scènes ont même été tournées dans un vrai camp. Bien sûr, le film se veut éducatif. N'empêche. L'ingénieur Sadovski, condamné à dix ans mais protestant de son innocence, arrive au camp Belomoro-Baltiski. On lui demande de prendre la direction d'un chantier, pour commencer "une chose nouvelle", le socialisme dans un camp modèle et humain. Quand sa mère vient le voir, elle n'en croit pas ses yeux. "Je n'y comprends rien. Il est en exil et le voilà bronzé, plus fort qu'avant." C'est quasiment une pub pour le goulag. À la fin, l'ingénieur, libéré, décide de rester pour diriger un nouveau chantier Un tel film, mêlant lyrisme et propagande, réalité et fiction, apparaît aujourd'hui comme un formidable morceau d'histoire du soviétisme. » Jean-Pierre Thibaudat, Libération, 2 août 2000