L’action se situe dans un pays d’Amérique latine. Jose Real, ouvrier du pétrole, a été condamné à une peine d’emprisonnement à perpétuité. Il est considéré comme un meneur dangereux par la direction de la prison qui décide de se débarrasser de lui. Un agent va donc le suivre pendant la permission d’une journée à laquelle il a droit, comme tout condamné, pour revoir sa famille. Il arrive chez les siens après un long voyage. Sa famille et ses amis vont le cacher et neutraliser l’agent qui le suivait. Peu après, dans la prison, on apprend que Jose Real est à la tête de la révolution.
"Room a tiré le maximum du scénario de Tourkine. Il ne s’est pas laissé séduire par l’acuité de la situation, du jeu avec la mort, sur lequel était basé le scénario, mais il a subordonné cette situation au problème idéologique. Le réalisateur a montré dans le film la barbarie des geôliers, la volonté et la puissance des révolutionnaires, la solidarité de la classe ouvrière. Tout cela n’est pas explicité dans le film, mais se découvre dans les détails, le jeu des acteurs, l’interprétation remarquable des principaux rôles, Ferdinandov et Chtraukh.
La mise en scène est précise, laconique et représentative (…) Les prises de vues, véritablement réalistes, sont maintenues dans les tons clairs, avec des lignes presque graphiques de la prison et du désert de cactus. (…). Le succès du Fantôme qui ne revient pas fut à la fois le succès du scénariste et du réalisateur pour lequel le problème n’était pas dans l’improvisation sur le thème qui lui était proposé par le scénariste, mais dans l’incarnation sur l’écran d’une œuvre de la dramaturgie cinématographique. L’expérience de la réalisation de ce film a confirmé la signification de la dramaturgie cinématographique comme base non seulement idéologique mais également artistique du film."
S.S. Guinsburg, Essai sur l’histoire du cinéma soviétique.
Un film unique, bizarre et inattendu, ainsi que le définissait Raymond Borde en 1970 dans Midi-Minuit Fantastique. Dans un pays dominé par les derricks de pétrole, un ouvrier croupit derrière les barreaux, condamné pour s’être révolté contre la tyrannie des trusts. Son nom : matricule 479. Son obsession : la révolution. Figure emblématique du mouvement ouvrier, même en prison, il représente une menace pour les autorités qui voudraient bien s’en débarrasser. Pour cela, le directeur de la prison décide de lui accorder, selon un règlement oublié, un jour de liberté pour revoir sa famille… Un film qui ne ressemble à rien de connu, alliant tout l’art du montage soviétique à un fantastique kafkaïen quasi surréaliste.
Mathieu Bézian – basse électrique, amplifications, Fuzz, machines et drones
Pascal Bonnefous – saxophone
David Persoglia – percussions
Mathieu Bézian développe à l’adolescence une passion bizarre pour les musiques lourdes, bruyantes et distordues. Au fil du temps, il pratique la basse et la guitare en utilisant systématiquement fuzz, overdrive et distorsion, et devient de fait spécialiste dans la torture d’amplificateurs et les essais de résistances de haut-parleurs. Fondateur des Junkyard Birds, groupe de rock réputé pour ses prestations très « sonores », sa collaboration avec VX69 (des Punish Yourself) au sein de 1969Wasfine et Pinball Lizard & the Acid Kings lui ouvre de nouveaux espaces soniques grâce à l’utilisation massive de synthétiseurs analogiques et autres boîtes à bruits. (http://www.lacinemathequedetoulouse.com/bns/173/seances)