Été 1945. La Grande Guerre Patriotique [c'est ainsi que les Russes appellent leur seconde guerre mondiale] est terminée, le pays retrouve peu à peu la vie normale. Le jeune militaire Volodya Charapov revient de guerre et commence à travailler dans la section criminelle de la milice de Moscou. La bande appelée “Chat noir” terrorise la ville. Charapov devient le bras droit du capitaine Jeglov qui se fait un point d’honneur d’attraper les bandits. Dans ce film basé sur le roman “L’ère de la miséricorde” des frères Vaïner, Vladimir Vyssotski interprète l’un de ses rôles les plus brillants, celui de l’implacable défenseur de la justice, idéaliste, efficace mais non sans défauts.
Le tire français désigne l'adresse du siège du Département d'enquête criminelle de Moscou.
Moscou, 1945. La paix est enfin revenue après ces années de guerre qui ont ravagé le pays. La paix, vraiment ? Non, car la sinistre bande du Chat Noir sème la terreur : braquages, escroqueries et meurtres
impunis. Que fait la police ? Ne vous en faites pas, elle va traquer sans pitié ces malfrats sans foi ni loi. À la manœuvre, un binôme de première bourre : un inspecteur bourru, le dur à cuire Jeglov, et un jeune lieutenant
tout juste démobilisé, le fin Charapov. Tous deux unissent talent, obstination, courage, patience et intuition. Mais il faut bien cinq épisodes et moult péripéties pour attraper le félin finaud et sa clique. Adapté du polar des frères Vaïner, ce feuilleton à l’ancienne montre le côté obscur de l’après-guerre, le douloureux retour à l’ordre. Il présente aussi une image plus complexe et véridique de la
société soviétique. Un monde peu reluisant grouille dans l’ombre : trafics divers, vols à la tire, marché noir et autres combines. Par petites touches l’atmosphère de l’époque revit. Appartements communautaires surpeuplés, défilé de mode en plein air, quotidien morne, adrénaline de l’enquête… Sérial mythique aux dizaines de répliques culte, il permet de revoir des acteurs légendaires. Un générique à donner le tournis. Et surtout, dans le rôle de Jeglov, l’acteur et chanteur Vladimir Vyssotski qu’on ne présente plus. Françoise Navailh