Dans les années d'après-guerre, beaucoup de photographies et de films d'actualité réalisés pendant le siège de Leningrad furent confisqués et détruits au motif qu'ils représenteraient un "regard trop subjectif" sur les événements de l'époque.
"La ville assiégée" est le résultat de longues recherches dans les archives de la ville. Parmi des milliers de photographies, le metteur en scène Pavel Kogan en a choisi quatre cents qui jusque là n'avaient jamais été utilisées au cinéma.
Le film est un montage de ces documents d'époque accompagné par les voix "off" des poètes Olga Bergholz et Alexandre Prokofiev, du journaliste de radio Iouri Levitan, par des sirènes d'alerte aérienne...
La vie pendant le siège, transformée par les autorités officielles en un acte héroïque, collectif et abstrait, des habitants de Leningrad, est présentée par Pavel Kogan comme une série de tragédies personnelles, de destins individuels et concrets.
Le metteur en scène a dédié le film à son père mort de faim pendant le siège.