Un paysan géorgien Gueorgui Makharachvili se met en route pour rendre visite à son fils blessé. Lorsqu’il arrive à l’hôpital son fils, guéri, est reparti sur le front. Gueorgui part à sa recherche. Témoin des combats, il réussit à se faire enrôler dans l’armée. Au cours d’une bataille, le père rencontre son fils. Mais cette rencontre est de courte durée, le fils est mortellement blessé.
L’histoire a été inspirée au scénariste par un personnage réel qu’il a côtoyé pendant la Seconde Guerre mondiale. Il lui a d’ailleurs conservé son vrai nom : Guéorgui Makharachvili. Dans la bourgade dont ce dernier était originaire (Gourdjaani) se dresse une statue en l’honneur du film, immortalisant l’acteur Sergo Zakariadze dans le rôle du père.
(...) La situation choisie par le metteur en scène R. Tchkheidze était fertile. Un vieil homme qui a travaillé la terre toute sa vie, cultivé la vigne (...), devient soldat : il voit le sang, la mort, les destructions mais il ne peut s’y résigner. Sa conscience a retenu les préceptes de ses ancêtres qui enseignent la bonté et le respect de la vie humaine. Il n’accepte pas la cruauté aveugle. (...)
Le succès du film était prédéterminé par le choix de l’admirable acteur S. Zakariadze dans le rôle principal. Il a apporté au film cette justesse, cette lenteur paysanne et cette bonté naturelle grâce auxquelles l’histoire a obtenu une vraie force de persuasion. La mélodie de la langue géorgienne est un élément stylistique important du film : les bizarreries, les comportements en décalage, les réactions de l’acteur sont accentués par les particularités nationales.
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(Irina Chilova, Encyclopédie Kirill i Mefodi)