Valeri TIMOCHTCHENKO
Валерий ТИМОЩЕНКО
Valery TIMOSHCHENKO
Russie, 2008, 61mn 
Couleur, documentaire
Une Réserve russe
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Русский заповедник

 

 Russian Reserve

 Russkiy zapovednik

 
Réalisation : Valeri TIMOCHTCHENKO (Валерий ТИМОЩЕНКО)
Scénario : Valeri TIMOCHTCHENKO (Валерий ТИМОЩЕНКО)
Images : Valeri TIMOCHTCHENKO (Валерий ТИМОЩЕНКО)
Produit par : Natalia CHOUVALOVA (Наталия ШУВАЛОВА)
Production : Studio "Minervin" de Krasnaïarsk
 

Prix et récompenses :
Prix spécial du Jury, Documentaires, Festival de cinéma russe "Vyborg" (anciennement ''Une fenêtre sur l'Europe''), Vyborg (Russie), 2009

A noter :
Musique : Arvo Piarta, Astor Piazzola

Synopsis
Film sur un village russe, paroisse slave ordinaire, qui pourrait être un modèle écologique avec la présence de la nature sauvage. Les gens de ce village, situé sur une colline, près d'une rivière et autour d'une église blanche construite au 18e siècle, sont des Russes ordinaires qui pour vivre ensemble ont besoin d'un idéal commun.
 

Commentaires et bibliographie
 
Ce documentaire, réalisé en 2008 et qui a déjà reçu le Grand Prix du Festival International de Radonej, a été primé au 8e Festival International du Baïkal "L'Homme et la nature" en septembre 2009. Il s'agit de l'un des films les plus originaux de la sélection, tout comme Le Vieillard et l'élan (Старик и лось) de Joosep Matjus (Estonie, 2009). Le film montre la vie au quotidien du village "le plus pauvre de Russie d'après les statistiques", qui se situe "quelque part en Russie". Le spectateur ne saura – délibérément – pas où se trouve le bourg de Jarky, sorte de "réserve" (zapovednik), mot qui fait florès actuellement en Russie et qui recouvre de manière assez floue tout ce qui touche au retour à la nature et à sa sauvegarde, au terroir, au patrimoine, à l'écologie. Un zapovednik, c'est une sorte de réserve naturelle, comme on entend un parc naturel au sens occidental. Utiliser ce mot dans un titre de film constitue actuellement une sorte de sésame censé lui assurer un label écologique, précieux pour obtenir financements ou prix. Malgré l'écroulement de l'économie – et de l'agriculture en particulier – au moment de la perestroïka, le réalisateur Valeri Timochtchenko présente ce village comme un endroit idyllique, une sorte de paradis sur terre. Cet effondrement a eu pour conséquence un retour à la vie ancestrale : il n'y a plus aucune mécanisation, tous les travaux des champs se font de main d'homme. Les foins coupés à la faux en sont un exemple. Ce respect de la nature engendre un retour en force des animaux sauvages (grues, chevreuils, cailles, etc), superbement filmés par l'opérateur. Le village, qui vit en autarcie, constitue une sorte de microcosme préservé du monde extérieur où l'harmonie règne entre les habitants et la nature. Le fil conducteur du film – et ce qui en fait son originalité – est la figure d'un pope. Véritable chef du village et personnalité haute en couleurs qui mène rondement tout son monde en étant aimé de tous, le père Viktor [Saltykov] traverse le bourg dans sa carriole à cheval. Car l'autre pilier de cette vie villageoise est la religion. Le film semble donc construit sur une nouvelle utopie qui reposerait sur le brelan – "russitude", écologie, orthodoxie. (http://iconotheque-russe.ehess.fr/film/960/)

Sélections dans les festivals ou événements :
- Radar international independent film festival, Hambourg (Allemagne), 2011
- Festival international du film de Minsk Listapad, Minsk (Bélarus), 2009
- Festival international du cinéma documentaire de création "Artdocfest", Moscou (Russie), 2009
- Festival international du film documentaire "Flahertiana", Perm (Russie), 2009
- Festival de cinéma russe "Vyborg" (anciennement ''Une fenêtre sur l'Europe''), Vyborg (Russie), 2009