Bonus Interview :
- Alexandre Askoldov (40')
- Nonna Mordyukova (5')
- Souvenirs de tournage autour du Making of : Rolan Bykov (30')
- Raïssa Nedachkovskaïa (4')
- Diaporama : affiches du film et photos de festivals (5')
- Dossier de presse (3')
- Photos du films (2')
- Photos du tournage (1'24)
Synopsis
1922, en pleine guerre civile. Un régiment de l'Armée Rouge entre dans un village déserté d'Ukraine qui vient d'être repris aux Blancs. Klavdia Vavilov, commissaire du peuple, fait exécuter un déserteur. Mais enceinte, elle doit suspendre ses fonctions. Elle reste au village pour accoucher : elle est hébergée par une famille juive modeste. Efim Magazanik, flerblantier, vit pauvrement avec sa femme et leurs six enfants: ils accueillent cependant Klavdia avec une certaine bonhomie. Mais la commissaire est totalement désemparée: elle n’accepte pas la métamorphose de son corps et l’inertie à laquelle elle est réduite. Pourtant, la naissance de son fils la transforme: elle découvre la fragilité de la vie et la force de l’amour maternel. Mais de nouveaux combats s’annoncent, précurseurs de souffrances, et peut-être de pogroms Klavdia abandonne son enfant pour rejoindre son régiment.
La Commissaire a été longtemps interdit par la censure. Tourné en 1967, le film, à sa sortie a été projeté par le Goskino, une seule fois en URSS: le réalisateur Askoldov s’est vu refuser l’entrée de la salle. Ce n’est qu’en 1987 qu’il fut présenté officiellement au Festival de Moscou pendant la « glasnost ».
Le film frappe par son anticonformisme. Le père d’Alexandre Askoldov, communiste, commissaire du peuple, fut un héros de la Révolution, et décoré plusieurs fois. Devenu l’un des chefs de l’Armée Rouge, il fut fusillé par Staline en 1937.