Langues : RU EN FR
Sous-titres : RU EN FR DE ES PT IT NL CS HE ZH JP AR
Bonus :
- Souvenirs de la sœur d’Andréi Tarkovski. Séances de tournage.
- Interview de l'acteur Youri Nazarov.
- Fragment du film «Ivan le Terrible». Sujets sur Andréi Roublev, Théophane le Grec, la Russie en XV siècle
- A propos du paganisme en Russie et de la sonnerie de cloches.
Editeur : Potemkine. 2018. Titre : Andreï Tarkovski - L'intégrale.
Contenu et Bonus
- L’Enfance d’Ivan
- Andreï Roublev
- Solaris
- Le Miroir
- Stalker
- Nostalghia
- Le Sacrifice
- le DVD de bonus
Nouveaux Masters restaurés
nouveaux sous-titres (pour les 7 longs métrages)
Blu-ray 1 :
Commentaire par Eugénie Zvonkine, enseignant-chercheur en cinéma
Entretien avec l’acteur Evgueni Jarikov
Entretien avec le directeur de la photographie Vadim Ioussov
Blu-ray 2 :
Commentaire par Eugénie Zvonkine, enseignant-chercheur en cinéma
Entretien avec l’acteur Youri Nazarov
Images du tournage
La passion selon André, version longue du film (20 minutes supplémentaires)
Blu-ray 3 :
Commentaire par Eugénie Zvonkine, enseignant-chercheur en
Entretien avec Marina Tarkovskaïa, soeur d’Andreï Tarkovski
Entretien avec Natalya Bondarchuk
Blu-ray 4 :
Commentaire par Eugénie Zvonkine, enseignant-chercheur en cinéma
Entretien avec le scénariste Alexandre Micharine
Entretien avec l’acteur Anatoli Solonitsyne
Hommage du compositeur Edouard Artemiev
Blu-ray 5 :
Analyse du film par Eugénie Zvonkine, enseignant-chercheur en cinéma
Entretien avec le directeur de la photographie Alexandre Kniajinski
Entretien avec le décorateur Rashit Saffiouline
Entretien avec le compositeur Edouard Artemiev
Blu-ray 6 :
Commentaire par Eugénie Zvonkine, enseignant-chercheur en cinéma
Blu-ray 7 :
Documentaires :
- Cinéma de notre temps : Une journée d’Andrei Arsenevitch, de Chris Marker (2000 - 52 minutes, VOST)
- Andrei Tarkovski, le dernier film, de Michal Leszczylowski monteur du film (1988 - 100 minutes, VOST)
DVD 1 :
4 courts métrages :
- Tempo di viaggio (1983 - 62 minutes - VOST)
- Les tueurs (1958 - 19 minutes - VOST)
- Il n’y aura pas de départ aujourd ‘hui (1959 - 46 minutes - VOST)
- Le rouleau compresseur (1960 - 43 minutes - VOST)
DVD 2 :
Une journée d’Andrei Arsenevitch de Chris Marker (2000, 52 minutes)
A la rencontre d’Andreï Tarkovski de Dimitry Tarkovsky (2008, 90 minutes)
Synopsis
Prologue :
Un paysan tente de voler en s’élançant du toit d’une cathédrale : il s’écrase au sol, première image impitoyable de la violence qui déchire l’histoire contemporaine d’Andreï Roublev.
En sept chapitres, le film fait revivre Andreï Roublev, peintre d’icônes du XVème siècle, dont l’histoire réelle se perd dans les légendes du Moyen-Age, mais dont demeurent les admirables fresques.
En 1400, Andreï Roublev, accompagné de Kirill et Daniil Tcherni, peintres religieux, est en route pour Moscou. Andreï est engagé pour peindre les murs de la Cathédrale de l’Annonciation du Kremlin. Il le fera sous la direction du célèbre maître Téofan le Grec.
C’est une sombre période historique: les Tartares ont envahi le pays et soumettent le peuple de Vladimir à d’effroyables cruautés. Roublev le mystique tue un soldat pour sauver une jeune fille. Les violences dont il est le témoin et l’acteur le conduisent à une profonde méditation sur la mission de l’art. Il s’oppose à son maître Teofan pour qui Dieu est un Dieu de vengeance et de châtiment. Roublev au contraire refuse cette vision apocalyptique du monde et met l’homme au centre de son inspiration. Il maintient fermement sa foi en la rédemption au milieu des actes de barbarie dont l’ultime est l’ordre donné par le Prince Vladimir de crever les yeux des peintres qui ont peint son église. Il conteste la valeur d’un « Jugement dernier » et fait vœu de silence. Il en sortira une dizaine d’années plus tard lorsqu’il rencontrera un enfant fondeur de cloches qui affirme posséder le secret d’un alliage découvert par son père. L’enfant a menti, mais Roublev, qui dans un acte de foi, dirige la fabrication de la cloche, obtient une réussite éclatante.
L’Epilogue (en couleurs) rend hommage à l’œuvre de Roublev : on voit en particulier la célèbre « Trinité ».
Les critiques ont salué la puissance poétique et mystique de ce film.
Ils y ont reconnu la profonde réflexion sur les liens entre la foi relifieuse et la foi artistique qui l’inspirait. Cette réflexion, dit Henry Chapier dans Combat, met en relief « les rapports entre ce que les Grecs appelaient le poète et la Cité, l’artiste et le monde qui l’entoure » : ainsi Andreï Roublev fuit-il les horreurs de son siècle en se réfugiant dans la peinture. Pourtant, ce refuge n’est pas une défaite : elle est une affirmation de la foi inébranlable dans la mission dévolue au mystique et à l’artiste : « à savoir, ajoute Henry Chapier, qu’on doit assumer jusqu’au bout ce que vous dicte votre voix intérieure, que l’âme doit faire fi des pièges du siècle, qu’il y a chez l’homme une flamme à sauvegarder qu’aucune persécution ne saurait affaiblir ».
Un article du Monde commente ainsi le destin d’Andreï Roublev tel que A.Tarkovski l’a représenté : « Ce que, par la voix de Roublev, Tarkovski nous dit tout au long de ce film, c’est que l’honneur de l’artiste est dans la liberté, c’est que l’artiste ne peut connaître d’autres lois que celles de sa conscience, c’est qu’il doit être prêt à souffrir pour ses idées lorsque au prix de cette souffrance, il trouve la possibilité d’accomplir sa mission ». L’article conclut :
« Beaucoup plus que le sentiment religieux qui anime le film, c’est vraisemblablement cette exaltation de la liberté artistique qui a valu à Andreï Roublev d’être depuis trois ans « bloqué » en URSS sous divers prétextes (« trop long, trop naturaliste, historiquement discutable »), qui sont tous dérisoires ». ».