Prix et récompenses : Grand prix du Festival de Cinéma de L'URSS, 1987
Prix de la FIPRESCI au Festival de Locarno, 1987
A noter : Réalisé en 1971, le film a été interdit jusqu'en 1987.
Synopsis
Evguenia Vassilievna est une femme courageuse qui exerce le métier de traductrice. Son mari ayant depuis longtemps quitté le domicile pour se consacrer à ses travaux archéologiques, elle élève seule son fils, Sacha, qui est maintenant adolescent. Mais Evguenia continue à le traiter comme un enfant. Il part passer un été avec son père dans le Caucase. Il est séduit par l'intelligence et le caractère de celui-ci. Quand Sacha revient chez sa mère, il a changé. Evguenia Vassilievna en veut à son mari qu'elle essaie de noircir aux yeux de son fils, souvent avec maladresse. Rien ne semble pouvoir faire revenir Sacha sur sa décision d'aller rejoindre son père et elle finit par autoriser ce départ. Et pourtant, progressivement, Sacha comprend la solitude de sa mère et se dit qu'il est peut-être préférable de ne pas l'abandonner.
« Rien de trouble entre la mère, quadragénaire qui songe à refaire sa vie avec l’homme qui la courtise, et l’adolescent qui décide de ne pas partir, peut-être parce qu’il aime la jeune fille rencontrée : le chassé croisé entre le désir de liberté et le besoin d’amour est d’une merveilleuse subtilité. Non moins séduisant, la dramaturgie qui repose, comme celle du film précédent, sur le montage-collage dédaignant la continuité narrative et la cohérence figurative : inserts de détails d’objets familiers, plans répétés, flashes mémoriels, cadrages insolites ; la musique (solo de piano), accompagne la plus ou moins grande intensité dramatique des scènes sans la paraphraser et laisse souvent place à des moments de silence total. » Marcel Martin, Le cinéma soviétique de Khrouchtchev à Gorbatchev, L’Age d’homme, 1993