Production :
Академия кинематографического и театрального искусства Н.С. Михалкова / Académie de cinéma et de théâtre de N. Mikhalkov
Prix et récompenses : Prix des spectateurs / приз зрительских festival Short Film Days, 2023.
Synopsis
Année 1937. Le protagoniste, un chauffeur, transporte la nuit les collaborateurs du NKVD (Ministère des Affaires Intérieures chargée de la sécurité de l'état, la terrible police politique). En attendant son passager il se roule une cigarette avec un bout de journal sans voir qu'au verso de la page il a déchiré le portrait de Staline.
Commentaires et bibliographie
Le film raconte une soirée dans la vie du conducteur d'un « entonnoir » - une voiture dont des centaines de milliers de personnes avaient peur d'entendre le bruit des pneus sous leur fenêtre. L'époque des répressions staliniennes, vers 1937 : il y a beaucoup de travail, et la voiture circule sans interruption dans la ville, transportant les personnes arrêtées dans des endroits qu'elles ne quitteront jamais.
Un soir, le chauffeur Alexandre attend les agents du NKVD, assis dans la voiture, et s'apprête à allumer une cigarette, mais découvre qu'il n'a plus de cigarettes. Heureusement, il y avait du tabac renversé au fond du paquet et un journal sur la banquette arrière. Alexandre roule une cigarette et s'adonne au plaisir en inhalant la douce fumée. Le plaisir cède la place à un sentiment d’horreur primitive lorsque le conducteur s’aperçoit qu’il a roulé une cigarette, arrachant exactement la partie de la page où est représenté le portrait de Staline. De plus, l'un des agents de sécurité qu'Alexandre attendait parvient à ramener le journal chez lui.
À cause d'une bagatelle, la vie d'Alexandre est bouleversée. La peur de la mort l’oblige à commettre de nombreux actes qui auraient été inimaginables il y a à peine une heure. Mais finalement, il va se confesser à un ami agent de sécurité, qui réagit très vaguement aux aveux de son ami.
Le film « L'Airelle de Staline » du jeune réalisateur Ruslan Rimovich raconte comment la peur ronge l'âme. Mais le thème des répressions staliniennes n’a pas été abordé pour montrer les peurs du passé et y réfléchir, mais pour prendre conscience du présent et comprendre ce qui se passe aujourd’hui par rapport à cette époque criminelle. Cette méthode pénètre de plus en plus dans le cinéma russe moderne. Ici, nous pouvons rappeler le "Le Capitaine Volkonogov s'est échappé" d'Alexei Chupov et Natasha Merkulova.
Dans « La canneberge de Staline », vous ne trouverez pas de réponses quant à savoir si vous devez combattre la peur ou y succomber. De plus, certains d’entre nous ont droit à bien plus que d’autres, quel que soit le cadre juridique commun à tous. Cherchez vous-même la réponse.
Texte – Igor Dorogov https://moviestart.ru/2023/01/09/dni-korotkometrazhnogo-kino-2022-smotrim-i-analiziruem-chast-1/