Depuis 2017 en Russie 35 procès ont été intentés contre des adolescents accusés de préparer des tueries de masse, des attentats ou des actions extrémistes. Toutes ces affaires se distinguent par le fait qu'il n'y a pas de victimes mais seulement les déclarations de l'instruction comme quoi les lycéens préparaient quelque chose. L'accusation se base sur des dessins, des échanges sur Internet et des photographies. Nikita Ouvarov a été arrêté et condamné à cinq ans pour terrorisme. Avec des amis il avait collé des tracts exigeant la libération de prisonniers politiques anarchistes. Des lycéens ont mis le plan de leur ville sur le jeu Minecraft et dans un tchat commun ont parlé en plaisantant d'exploser le bâtiment du FSB. Pas en vrai mais sur ordinateur. Pour des dessins d'assaut d'une caserne Vadim Ossipov, un élève-officier de 18 ans, a été hospitalisé de force par le tribunal. Les rédacteurs de la revue étudiante DOXA ont été condamnés à deux ans de travaux forcés pour une vidéo dénonçant les pressions exercées par les professeurs des instituts sur les étudiants ayant participé à des meetings. Les juristes de "Agora" assurent la défense de ces jeunes.