Evgueni STYTCHKINE
Евгений СТЫЧКИН
Yevgeni STYCHKIN
Sergueï TROFIMOV
Сергей ТРОФИМОВ
Sergey TROFIMOV
Russie, 2022, 50mn 
série
Le Patient zéro
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Нулевой пациент

 

 Patient zero

 Nulevoy patsient

 
Réalisation : Evgueni STYTCHKINE (Евгений СТЫЧКИН), Sergueï TROFIMOV (Сергей ТРОФИМОВ)
Scénario : Andreï GUELASSIMOV (Андрей ГЕЛАСИМОВ), Oleg MALOVITCHKO (Олег МАЛОВИЧКО)
 
Interprétation
Askar ILIASSOV (Аскар ИЛЬЯСОВ)
Nikita EFREMOV (Никита ЕФРЕМОВ)
Elizaveta CHAKIRA (Елизавета ШАКИРА)
Evguenia MANDJIEVA (Евгения МАНДЖИЕВА)
Evgueni STYTCHKINE (Евгений СТЫЧКИН)
Pavel MAÏKOV (Павел МАЙКОВ)
 
Images : Sergueï TROFIMOV (Сергей ТРОФИМОВ)
Décors : Aleksandr AREFIEV (Александр АРЕФЬЕВ), Ekaterina DYMINSKAIA (Екатерина ДЫМИНСКАЯ)
Musique : Igor VDOVINE (Игорь ВДОВИН)
Montage : Kirill ARASLANOV (Кирилл АРАСЛАНОВ)
Produit par : Olga FILIPOUK (Ольга ФИЛИПУК), Aleksandra REMIZOVA (Александра РЕМИЗОВА), Aleksandr TSEKALO (Александр ЦЕКАЛО)
Production : Продюсерская компания «Среда» / Société de production "Sreda"
Date de sortie en Russie : 19/05/2022
 
Site : IMDb

Prix et récompenses :
Meilleure série Festival international de cinéma « 17 moments » Viatcheslav Tikhonov, Pavlovski Possad (Russie), 2023

Synopsis
1988 dans la République autonome de Kalmykie. Kirsan Aliouchev, un jeune médecin de l'hôpital pédiatrique, pense que certains de ses patients ont le VIH. Ses collègues plus âgés ne croient pas que cela soit possible, c'est pourquoi Kirsan envoie des échantillons à Moscou en cachette. Quand les analyses confirment qu'il a raison, intervient alors le chercheur Dmitri Gontcharov, spécialiste de cette maladie "exotique" mal connue en URSS. Désormais le sort de dizaines d'enfants et de plusieurs adultes, et peut-être de tout le pays, dépend de l'action d'un épidémiologiste de la capitale et d'un pédiatre de province.
 

Commentaires et bibliographie
Системный вирус Нулевой пациент [Série Le Patient zéro, 2022, de Evgueni STYTCHKINE], Марат ШАБАЕВ, kinoart.ru, 2022
 
"Le Patient zéro" est une série TV consacrée à l'émergence du VIH en URSS. Un projet russe rare dans lequel ce thème est abordé sans cliché.
La série la plus retentissante du mois de mai est cette mini-série "Le Patient zéro" (qui a enregistré les meilleures audiences de départ parmi les projets originaux de "Kinopoisk"). La série est basée sur des faits réels : en 1988, dans un hôpital pour enfants de Kalmykie, surviennent les premières apparitions de VIH en URSS. L'absence de confiance dans le pouvoir fait de ces premiers cas un thriller médical.
En 1988, à Elista, le docteur Kirsan Aiouchev (Askar Iliasov) travaille depuis peu de temps comme pédiatre au sein de l'hôpital pour enfants. Au bloc opératoire, un nourrisson se "consume" dans un état septique avec une inflammation des poumons. Le jeune médecin est convaincu que la mort de son patient n'est pas de sa faute, mais qu'elle est la conséquence d'une infection dans tout l'hôpital. Beaucoup de ses patients souffrent d'une augmentation du nombre de leucocytes, d'une forte fièvre et d'une baisse de l'immunité.
Aiouchev se souvient d'un article d'un journal étranger dans lequel ces symptômes étaient liés au VIH. Sans prévenir sa hiérarchie, il envoie des prélèvements du sang des enfants dans un laboratoire moscovite où sont mis en évidence des anticorps du virus. Dimitri Goncharov (Nikita Efremov), le responsable du laboratoire auprès de l'institut de recherche scientifique d'étude du VIH, et le fils d'un haut fonctionnaire du ministère de la santé font le déplacement en Kalmykie. Son objectif : trouver le patient zéro et empêcher l'épidémie de se propager.
Comme pour Tchernobyl, "Le Patient zéro" est le récit d'une tragédie provoquée par la bêtise : en raison de l'économie planifiée et rigide et du facteur humain. Dans le cas de Tchernobyl, des économies avaient été faites sur les câbles de régulation et les techniques de sécurité avaient été négligées. Dans le cas de l'hôpital de Elista (comme d'ailleurs dans toute l'URSS), des seringues a usage unique n'avaient pas été achetées et les aiguilles à plusieurs usages étaient plus ou moins désinfectées, par manque de matériel. Dans les deux cas, les autorités n'ont pas pu prendre les bonnes décisions à temps, reconnaître leur faute, et dire la vérité à la population.
"L'infection américaine" ne peut pas se trouver en URSS, expliquent les autorités dans la série. La société soviétique avait tout simplement éradiqué tous les vices capitalistes. "Le Sida c'est la maladie des SDF, des drogués, des prostituées et des homosexuels" annonce à la télévision le ministre de la santé, Evgueni Tchazov. L'opinion publique considère que le VIH a été créé par les laboratoires du Pentagone. Quand le nombre de cas de VIH à Elista ne peut plus ne pas être remarqué, les fonctionnaires s'efforcent de l'expliquer par les tentatives de diversion des services spéciaux occidentaux ou par les mouvements nationalistes dans le contexte de la région.
En relatant des événements réels, "Le Patient zéro" fait le parallèle entre l'URSS de 1988 et la Russie actuelle. Les journalistes sont menacés pour leurs articles, la télévision diffuse des mensonges, le Politburo est une assemblée de personnes d'un autre temps. Le médecin a peur du médecin chef, le médecin chef du premier secrétaire du comité régional, le premier secrétaire du comité régional de Moscou.
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Sélections dans les festivals ou événements :
- Festival international de cinéma « 17 moments » Viatcheslav Tikhonov, Pavlovski Possad (Russie), 2023
- Prix de l'Aigle d'or, Moscou (Russie), 2023

Images et vidéos