«On ne sait pas qui l’a enfantée, on ne sait pas ce que fut sa mort. » Cette citation qui ouvre le film prépare le récit de la vie d’Elizabeth, une jeune femme qui prétendait être la fille de la tsarine Elizabeth Ière, et qui fut une épine dans le pied de Catherine II.
A l’Ermitage, la cour de Catherine II, on assiste aux mouvements qui entourent la vie de la tsarine : bruits de couloirs, courtisans inquiets, domestiques affairés. L’impératrice, au fond de son lit, chasse son amant d’une nuit : la journée commence. Catherine, obèse, se prépare longuement, puis expédie les tâches courantes : faveurs et disgrâces se succèdent. La routine. On lui apprend cependant qu’une jeune fille fait courir à Venise, où elle réside, le bruit qu’elle est l’héritière du trône de Russie. Catherine fait venir de Moscou Grigori Orlov. Elle l’envoie en mission en Italie : il doit approcher l’inconnue. Séducteur et jouisseur, le comte Orlov inspire une passion brûlante à la jeune et belle Elizabeth. Négligeant les avertissements de son secrétaire avisé et amoureux, elle s’abandonne aux étreintes du comte qui lui promet de l’épouser et de lui rendre ses titres. Elle accepte de s’embarquer avec lui sur le bateau qui les ramènera en Russie. Le comte autorise alors la police de la tsarine à procéder à l’arrestation d’Elizabeth, qui est écrouée à Saint-Petersbourg et soumise à la torture. De retour à l’Ermitage, sur les ordres de Catherine, Orlov est sommé de rendre visite à la prisonnière. Celle-ci est affreusement défigurée. Elle dit son mépris à son amant de Venise. Le comte la quitte et rejoint Catherine qui le contraint à venir au bal masqué : elle le conduit dans sa chambre. Il ne reste à Orlov que la claire conscience de sa servilité. Le film se conclut sur l’extrait d’un rapport daté de 1776 : Elizabeth est morte en prison, oubliée de tous.