Réalisateur,
Scénariste,
Décorateur
Né en 1865, Empire russe (Russie)
 
Décédé en 1917
Evgueni BAUER
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Евгений Францевич БАУЭР
Yevgeni BAUER
Extrait de la filmographie
 
Réalisateur
1917 - Le Roi de Paris (Король Парижа) [fiction]
1917 - Révolutionnaire (Революционер) [fiction, 35 mn]
1917 - A la recherche du bonheur (За счастьем) [fiction, 41 mn]
1917 - Mensonge (Ложь) [fiction]
1917 - Le Tocsin (Набат) [fiction]
1917 - Lina sous expertise, ou Le Défunt turbulent (Лина под экспертизой, или Буйный покойник) [fiction]
1916 - Vie pour vie (Жизнь за жизнь) [fiction, 2175 m]
1916 - La Mort du cygne (Умирающий лебедь) [fiction, 40 mn]
1916 - Le Châtiment (Возмездие) [fiction, 1322 m]
1916 - Nelli Raintseva (Нелли Раинцева) [fiction, 39 mn]
1916 - Une vie pour une vie (Жизнь за жизнь) [fiction, 66 mn]
1916 - La Reine de l’écran (Королева экрана)
1916 - Les Abîmes de l’âme humaine (Человеческие бездны)
1915 - Après la mort (После смерти) [fiction, 1303 m]
1915 - Les Rêves (Грезы) [fiction, 1034 m]
1915 - Les Enfants du siècle (Дети века) [fiction, 35 mn]
1915 - Les Frères Boris et Gleb (Братья Борис и Глеб) [fiction, 1710 m]
1915 - La Mille et deuxième ruse (Тысяча вторая хитрость) [fiction, 385 m]
1915 - Léon Drey (Леон Дрей) [fiction, 60 mn]
1915 - Les Idoles (Кумиры) [fiction, 1475 m]
1915 - Le Bonheur de la nuit éternelle (Счастье вечной ночи) [fiction, 50 mn]
1915 - Le Chant de l'amour triomphant (Песнь торжествующей любви) [fiction, 1433 m]
1915 - Flamme du ciel (Пламя неба) [fiction]
1914 - L'Enfant de la grande ville (Дитя большого города) [fiction, 1135 m]
1914 - Témoins muets (Немые свидетели) [fiction, 1245 m]
1914 - Gloire - à nous, la mort - aux ennemis (Слава – нам, смерть - врагам) [fiction, 1120 m]
1914 - La Vie dans la mort (Жизнь в смерти) [fiction, 1300 m]
1914 - Ames froides (Холодные души)
1913 - Les Ténèbres de l'âme féminine (Сумерки женской души) [fiction, 48 mn]
1913 - Gloire sanglante (Кровавая слава)
1913 - K le bossu (Страшная месть горбуна К)
 
Scénariste
1917 - Le Roi de Paris (Король Парижа) de Evgueni BAUER [fiction]
1917 - Le Tocsin (Набат) de Evgueni BAUER [fiction]
1916 - Vie pour vie (Жизнь за жизнь) de Evgueni BAUER [fiction, 2175 m]
1916 - Une vie pour une vie (Жизнь за жизнь) de Evgueni BAUER [fiction, 66 mn]
1915 - Après la mort (После смерти) de Evgueni BAUER [fiction, 1303 m]
1915 - Le Chant de l'amour triomphant (Песнь торжествующей любви) de Evgueni BAUER [fiction, 1433 m]
 
Décorateur
1915 - Léon Drey (Леон Дрей) de Evgueni BAUER [fiction, 60 mn]
1915 - Le Bonheur de la nuit éternelle (Счастье вечной ночи) de Evgueni BAUER [fiction, 50 mn]
1915 - Le Chant de l'amour triomphant (Песнь торжествующей любви) de Evgueni BAUER [fiction, 1433 m]
1914 - L'Enfant de la grande ville (Дитя большого города) de Evgueni BAUER [fiction, 1135 m]
1914 - La Vie dans la mort (Жизнь в смерти) de Evgueni BAUER [fiction, 1300 m]
1913 - Les Ténèbres de l'âme féminine (Сумерки женской души) de Evgueni BAUER [fiction, 48 mn]
 
Sites : IMDb, Chapaev.media

Biographie
Les principaux éléments biographiques et les citations (sauf la dernière) sont extraites de la biographie écrite par Youri Tsivian et publié dans Velikikinemo.
Evgueni Bauer est né en 1865 dans une famille d’artistes : son père était musicien et joueur connu de cithare, son frère Konstantin a été opérateur de cinéma et sa sœur actrice et chanteuse d’opéra. De 1882 à 1887 il étudié dans une école de peinture, sculpture et architecture de Moscou.
Il travailla comme acteur, caricaturiste dans des journaux, mais c’est en tant que décorateur de théâtre et de divers spectacles qu’il a commencé à être connu. A partir de 1912, il fait de la décoration pour le cinéma, il travaille pour Drankov et les frères Pathé et à la fin de 1913 il est engagé par la société A. Khanjonkov. Il deviendra l’un des actionnaires importants de cette société. En tant que réalisateur ou opérateur Evgueni Bauer a créé à plus de 80 films dont 26 sont actuellement conservés. En tant que décorateur, Bauer a frappé ses contemporains par son refus de la décoration par surabondance de meubles et d’accessoires, comme c’était alors à la mode. Il ne recherchait pas davantage à reproduire la réalité dans ses décors. « L’école de Bauer ne reconnaît pas le réalisme à l’écran; peu importe si de tels appartements n’existent pas, si on ne rencontre pas de telles lampes dans la vie courante, cela produit une impression, un effet et cela est bien plus significatif… » (Les Coulisses 1917 N°15)
L’un des ses acteurs, Ivan Perestiani se souvient : «Bauer était maître dans l’art d’utiliser la lumière. Par ses décors il savait allier le monumental à l’intimité. Près d’une colonne massive, une draperie de tulle transparent, un jeu de lumières sur un tapis de brocart sous la voûte sombre d’une pièce au plafond bas, sur des fleurs, des fourrures, du cristal. Un source de lumière entre ses mains c’était le pinceau de l’artiste. » (Ivan Perestiani, Souvenirs 1937)
Le volume et l’architecture de l’espace étaient essentiels pour Bauer, il les obtenait avec son opérateur fidèle Boris Zavielev par un mouvement minutieusement planifié de la caméra. « il observait toujours très attentivement à travers l’objectif les différents composants du cadre et la disposition des personnages et dans les répétitions des scènes veillait à ce que le mouvement des acteurs ne vienne pas détruire l’impression produite par le cadre. » (Valentin Tourkine, Kino-gazeta, 1918, N° 31.3)
Bauer est mort le 6 juin 1917 à l’âge de 52 ans d’une mauvaise bronchite et après avoir consacré seulement 5 années au cinéma. Pourtant ses contemporains jugeaient que le cinéma russe «est redevable à Bauer de beaucoup de ses succcès qui lui ont permis de se hausser au niveau de ses concurrents étrangers » ( V.A. Teatralnaïa gazeta 1917 N° 29/30.16) Dans son Histoire Générale du cinéma (Ed. Denoël, 1947) Georges Sadoul écrivait : «Quels que soient son esthétisme décadent, son goût excessif de la forme, son raffinement maladif, son goût du mélodrame, Bauer eut le mérite d’être le premier artiste conscient dans le cinéma russe (et mondial). Il fit porter ses recherches sur la plastique, la décoration, une représentation soignée, une composition raffinée de ses tableaux, une arabesque s’harmonisant avec le rythme du mouvement de ses acteurs. Ses films furent de la peinture en mouvement, et par là il fut un novateur dont l’influence restera profonde pendant longtemps, dans le domaine qui fut essentiellement le sien, celui de la forme et de la technique. »
 

Commentaires et bibliographie
- Les Ténèbres de l’âme féminine (Сумерки женской души) - La critique , Claude RIEFFEL, 2001, avoir-alire.com
- «СВЕТОПИСЬ» ЕВГЕНИЯ БАУЭРА , Neïa ZORKAIA, 1997, «Искусство кино» № 10