Un lièvre chassé par un renard est aidé par un coq!
Commentaires et bibliographie
Commentaires du réalisateur
Je me souviens d'avoir moi-même lancé l'idée : " Et si on faisait le renard
et le lièvre? " J'ai lancé l'idée et après j'ai eu peur. J'ai eu peur justement parce que tout semblait si simple. Ce n'était pourtant pas le problème du logement qui faisait l'objet du conte. Son thème principal c'est celui du prisme déformant de la peur. Ce qui m'intéressait, c'était le problème de la créature innocente et offensée, l'évolution de sa philosophie de vie et, maintenant, alors que je suis en train de tourner " le manteau ", Akaki Akakevitch me rappelle souvent ce premier film.
" Le renard et le lièvre " se présente comme un drame psychologique.
Mais il se trouve que les Italiens l'ont inclus dans un cycle de films sur les contes populaires d'Europe. Il a fallu modifier le style et une exigence est apparue : le film devait avoir un caractère nettement folklorique. Il a fallu soumettre l'image à cet objectif. Nous avons pris comme base de départ une peinture populaire décorant un rouet. Mais on n'échappe pas à soi-même : les éléments de ce drame psychologique, imaginé jadis, sont, malgré tout, restés. Ils sont restés parce que se contenter de transposer à l'écran un conte populaire est une mission totalement impossible.
Ce type de texte est modelé pour des siècles et on ne peut rien y rajouter ni rien en retirer si l'on suit strictement la trame du conte. Si on ne trouve pas quelque chose qui vient précisément croiser sa propre ligne de pensée. C'est sur ce point névralgique, qui entre en résonance avec le sien propre, que l'on peut faire un film.