Une femme se promène seule dans les rues de Moscou, prend le métro, changeant souvent de wagon. Elle se rend à la présentation d'un film consacré à un chat. C'est tout. C'est tout, du moins pour ceux qui pensent que l'intrigue est ce qu'il y a de plus intéressant au cinéma. Mais ici les réalisateurs tendent vers la pureté visuelle, cette pureté visuelle qui, historiquement renvoie au cinéma expérimental, et est aussi éloignée de la théâtralité que de l'écrit. Le duo Ian et Dillius a créé un film énigmatique, dans lequel l'abstraction déchire le cauchemar nocturne, comme dans les films de Maya Deren et de Georges Franju, pour nous rappeler cette évidence : l'essentiel au cinéma, c'est l'image.
Source : CINE FANTOM