Un des films soviétiques les plus originaux de son époque. Au milieu des années 30, le genre mélodrame politique grotesque ne se rencontrait pas si souvent. Le film, réalisé sur le bon scénario de Ryss et Voevodine Prime de la paix parle d’un homme à la fois comique et pitoyable qui s’efforce à la fois d’empêcher la guerre et de réaliser son bonheur personnel. En fait, aucun de ses deux objectifs n’est atteint. Certains épisodes du scénario n’ont semble-t-il pas leur équivalent dans le cinéma soviétique des années 30 (moins sur le plan technique que sur le plan esthétique). Par exemple, l’officier fou interprété dans un style grotesque presque surréaliste par Nikolaï Tcherkassov, en exaltant la guerre, tombe en extase et arrache sa perruque et ses prothèses : oreilles, mais et ses deux pieds. Il y avait d’autres scènes étonnantes pour cette époque.
Après une certaine allocution de Staline, les rapports au pacifisme se sont brusquement modifiés et il a fallu supprimer du film tous les passages politiques. C’est ainsi que le titre du film est devenu Le Mariage de Yanne Knoukke. Ce n’était pas bien pour le film qui malgré tout a gardé son originalité. Bagrov P. Svoy Masshtab vysoty. Alekcandr Ivanov : rezhisor I memuarist