Hiver 1930. Zouleïkha, paysanne tatare, voit son mari se faire assassiner. Elle-même est "dé-koulakiséee" et envoyée en Sibérie en camp de travail. Une trentaine de prisonniers déportés se retrouvent abandonnés au plus profond de la taïga, sans nourriture, sans refuge et sans habits chauds. Des paysans analphabètes et des intellectuels de Leningrad, des "éléments déclassés" et des criminels, des musulmans et des chrétiens, des païens et des athées, des Russes, des Tatars, des Allemands, des Tchouvaches, tous se battent pour survivre dans cette nature hostile et contre un gouvernement sans pitié. Zouleïkha trouve en elle-même les forces pour surmonter toutes les épreuves, dont les plus importantes sont l'amour et le pardon. Pour survivre, il faut aimer. Même si cet amour se porte sur l'ennemi le plus méchant. pour survivre, il faut pardonner. A soi-même, aux autres, au destin, terrible, et à sa patrie, cruelle. Même à l'histoire elle même, dans laquelle, comme dans chaque vie humaine, il y a si peu de justice.